[FICTION] …. Julie GORSKY nous raconte la finale ELITE 2020 !

Le rêve des Black Panthers (Fiction par Julie GORSKY)

4/07/2020

Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas.

Depuis le mois de novembre, un virus nommé Coronavirus ou encore Covid19 a attaqué la ville de Wuhan située en Chine centrale. Ce virus s’est alors propagé progressivement dans le pays, puis rapidement dans le monde entier. Une Pandémie. Le mot est sorti. Un mot que nous avions connu dans des films, dans des séries ou encore dans des livres… Un mot qui terrorise et qui fait peur. Le 24 janvier, le virus s’est introduit en France. Nous avons continué de vivre normalement jusqu’au 17 mars à 20 heures pétantes. Il y a eu un long discours à la télévision et le chef de l’état a prononcé le mot : confinement. Les frontières se sont fermées les unes après les autres. « Nous sommes en guerre ».

Une guerre sanitaire qui a désorienté la France : des supermarchés dévalisés, des voitures médicales pillées, des antennes du Restos du cœur volées ou encore des personnes ne comprenant que la syllabe « Con » dans « Confinement ». Pour le monde du sport, tout a été bousculé : les institutions sportives ont décidé de suspendre toutes leurs activités et c’est naturellement que les imports des Black Panthers ont décidé de rentrer chez eux auprès de leurs familles pour la durée du confinement : Clark Evans, Yannick Vanasse, Jan Raus ou encore Murilo Machado ont quitté la France.  

Cette suspension impacta alors quatre matchs des Black Panthers : la quatrième journée contre les Centaures, la cinquième et sixième journée contre les Blue Stars et la première journée du championnat européen face aux Badalona Dracs. Il n’aura pas fallu attendre trop longtemps pour que la sentence tombe et soit irrévocable : la saison de Football ne reprendra pas en France. Ce n’est plus quatre matchs impactés, mais l’ensemble de la saison élite. Le 26ème casque de diamant devra attendre 2021 pour être soulevé par l’une des douze équipes du championnat.

Le monde s’est comme arrêté. Mais le personnel médical et hospitalier, les hôtesses d’accueil, les livreurs… et tant d’autres personnes sont encore sur le qui-vive. Ils portent à bout de bras un monde qui s’écroule petit à petit. Ils risquent leurs vies pour améliorer la nôtre.

#RestezChezVous, décliné dans toutes les langues, est le nouveau slogan. Vous souhaitez aider ? Il n’y a qu’une chose à faire pour nous qui ne sommes pas en première ligne : être à la maison et prendre soin des uns et des autres. Alors oui, être enfermé c’est compliqué mais en 2020, à l’ère où le numérique est omniprésent, où Netflix a remplacé nos chaînes télévisées, où voir un ami à l’autre bout du monde en un seul clic est possible. Le confinement ne devrait pas être considéré comme « impossible ». Sauvons des vies : restons chez nous !

Voilà, tout ça pour dire que la saison est terminée. Elle aura été courte, mais intense. Nos Black Panthers ont remporté trois matchs sur trois. Trois belles victoires et 142 points inscrits. Une attaque efficace à la passe : 713 yards, 60 passes complétées, 10 touchdown. Une attaque également productive à la course : 9 Touchdown. Une équipe spéciale qui performe : 16 PAT réussis sur 21. Il ne faut pas oublier la solide défense des Black Panthers qui n’aura concédé que trois Touchdown.

Et si… Tout cela n’avait jamais existé, qu’en serait-il de la saison 2020 ?

17 mars 2020

Allocution d’Emmanuel Macron :

« Français, Françaises, les mesures ont été radicales mais efficaces : le virus a été maintenu hors de notre pays et est désormais sous contrôle en Chine centrale. Par précaution, nous limiterons les déplacements en dehors du territoire français. Cependant, la vie quotidienne de la population ne sera pas impactée : vous pourrez vivre normalement au sein du territoire. Néanmoins, vous devrez rester attentifs et prudents face à la menace sanitaire. Vive la République et vive la France »

4/07/2020

Il fait chaud, très chaud dans l’enceinte du Stadium de Lille. Pour la deuxième année consécutive, c’est dans le nord de la France que se déroule la finale du casque de Diamant. Cette année, l’organisation a vu les choses en grand : défilé de voitures dans toute la ville, show de l’équipe de France de Cheerleading avant la rencontre, animations autour du Football dans l’après-midi et un concert à la mi-temps du rappeur Prime, ancien joueur du Flash de la Courneuve. L’évènement était attendu et l’évènement remplit toutes ses promesses. Les 18 000 places assises sont occupées, le stade est plein à craquer et c’est devant tous les spectateurs présents dans l’enceinte du stade et également, ceux présents devant la chaîne TF1, qui a décidé de retransmettre la rencontre, que les deux équipes finalistes s’échauffent à quelques minutes du coup d’envoi.

Présentons nos deux équipes finalistes. Sans surprise au sud, ce sont les Black Panthers qui remettent leur titre en jeu après une saison élite parfaite. Après avoir été évincée au troisième tour européen, l’équipe des Black Panthers a pu concentrer tous ses efforts sur le championnat français. Aucune défaite au compteur et après avoir vaincu les Molosses d’Asnières en demi-finale, les Black Panthers ont accédé à leur dixième finale élite. Ce soir, l’équipe est au complet : aucune blessure à constater et surtout une très bonne nouvelle pour l’équipe : Bryan Billy #17 a été autorisé, malgré sa récente signature en CFL pour la saison 2021 avec les Alouettes de Montréal, à participer à la finale avec son équipe. Comme Benjamin Plu #3, l’année passée.

Au nord, pas de surprise également : le Flash de la Courneuve emmené par Paul Durand #12 a brillé : aucune défaite et une belle victoire 35 à 17 contre les Blue Stars en demi-finale. Le Flash avait connu une saison difficile l’an dernier, mais le retour de joueurs clé au sein de l’effectif a réussi à les propulser au top du championnat cette année.

C’est donc deux équipes invaincues en saison régulière et en play-off qui s’affrontent ce soir. Qui des invincibles Black Panthers ou du vif Flash soulèvera le 26ème casque de diamant ?

Il est 18h50 quand les capitaines des Black Panthers, Valentin Roesch #4, Nicolas Fleury #83, Alexandre Lopes #79 et Clark Evans #3, s’avancent sur le terrain pour le coin toss : la balle sera bottée par les Black Panthers dans quelques instants. Parmi les 18 000 spectateurs, les cloches savoyardes retentissent bruyamment. Les fans des Blacks se font entendre et font passer un message dans le public : cette année, le titre restera à Thonon-les-Bains. 

19 heures, le coup de sifflet est donné par l’arbitre principal et la balle est envoyée dans les airs par Damien Di Cursi #14. Le kick-off est long et se trouve quasiment dans l’end-zone adverse. Le returner du Flash Amir Kilani #3 trouve la faille dans la défense Black et bénéficie des bons blocs de ses coéquipiers. Il se faufile et détale jusqu’à l’autre bout du terrain, cassant plusieurs plaquages sur son chemin. Il pénètre dans l’en-but et envoie un message aux Black Panthers : le Flash est de retour et veut se saisir de son douzième titre. Le Touchdown n’est pas transformé. 6-0. Nous entendons Jonathan Falk, le coach défensif thononais, de part et d’autre du terrain. La soufflante est terrible. Le ton est donné, l’attaque Black doit rendre le coup immédiatement.

Emmenée par Clark Evans #3, l’offense rentre sur le terrain déterminé. Les actions s’enchaînent du côté des Blacks, pourtant ils ne trouvent pas la solution pour venir à bout de la défense du Flash. Ils sont obligés de rendre la balle après trois tentatives échouées. Le stress commence à monter doucement et nous ne reconnaissons pas les vaillants Black Panthers que nous avons suivis durant onze matchs. Que se passe-t-il ?

Du côté du Flash, l’attaque de Paul Durand #12 déroule son jeu. Alternant entre le jeu de course et le jeu de passe, le Flash enchaîne les premières tentatives et pénètre dans la Red Zone noire. Dorian Pin #9, de retour depuis quelques matchs dans l’escouade, tente de montrer l’exemple en plaquant le quarterback faisant reculer l’attaque du Flash de dix yards. Ce n’est pas suffisant et les noirs et jaunes semblent bien déterminer à enfoncer le clou. Une magnifique passe de trente yards est envoyée vers le receveur Sofiane Mahmoudi #2 qui catche seul dans l’End-zone. Le Touchdown est transformé. 13-0. Dans les tribunes, les spectateurs sont en folie. Les banderoles aux couleurs du Flash se lèvent. Les Black Panthers doivent se réveiller s’ils ne veulent pas voir le titre leur échapper.

De retour sur le terrain, l’attaque Black Panthers se reprend. Johann Brunette #21 offre un gain de 25 yards et quatre nouvelles tentatives à son équipe en perçant la défense du Flash. Clark Evans #3, qui n’a pas eu l’occasion de se montrer ce soir profite d’un temps considérable dans sa poche de protection pour lancer et il envoie la balle rapidement à son receveur Jefferson Alexandre #11 qui passe la première tentative avant d’être poussé en touche. Les jeux s’enchaînent, mais l’attaque noire, pourtant bien placée, n’arrive pas à se défaire de la pression mise par la défense du Flash. La foudre tape sur le terrain à plusieurs reprises ne laissant d’autre choix aux Blacks que de botter.

Il ne reste que quelques minutes avant la mi-temps. La défense des Blacks se ressaisit et assure le spectacle. Sur le premier jeu du drive du Flash, Anthony Cheron #51, assisté par Samuel Clavier #69, empêche la progression du running back du Flash. L’attaque Flash persiste et les Black Panthers peuvent compter sur le solide et puissant Mathieu Fayard #44 pour stopper la nouvelle course de l’attaque. Pour la troisième tentative, l’attaque tente une jolie passe au centre, celle-ci est contrée par Hugo Frezard #29. L’attaque du Flash se dégage pour la première fois et redonne le cuir à l’attaque des Black Panthers. Malheureusement, il ne reste pas assez de temps à l’attaque pour aller scorer. L’arbitre siffle la fin de la première période et les deux équipes rentrent aux vestiaires. Le Flash mène 13 à 0. La seconde période risque d’être explosive et surprenante.

L’intérieur du Stadium a vibré sous la voix de « Coach Hippo », Fabien Ducousso. Après un discours du Head Coach qui raisonne encore dans l’enceinte du Stadium, les Black Panthers reviennent sur le terrain la tête haute, prêts à en découdre. Ils n’ont pas le choix, s’ils veulent rester dans la course, il faudra marquer dès l’entame de la seconde période.

L’attaque de Yannick Vanasse, portée par Clark Evans #3, montre un tout autre visage sur ce drive. C’est d’abord Lucas Davoine #13 qui offre un gain d’une vingtaine de yards après une belle course extérieure. Clark Evans trouve une première fois Titouan Billard #2 puis Tim Lavech #10. Les deux receveurs réussissent à mettre leur attaque en bonne position pour inscrire les premiers points de leur équipe. C’est Maxime Paoli #88 qui ouvre le compteur des Black Panthers en arrivant à attraper le ballon au milieu de deux défenseurs Flash. Le Touchdown est transformé au pied par Damien Di Cursi #14. 13-7 en faveur du Flash.

Si l’attaque vient de marquer, c’est maintenant au tour de la défense de contenir l’offense du Flash. Damien Di Cursi kick le ballon le plus loin possible. Les défenseurs thononais Antony Rodrigues #7 et Exavier Edwards #5 descendent pleine balle vers le porteur du ballon. Le plaquage de l’import américain Exavier Edwards fait perdre le ballon au returner du Flash. Antony Rodrigues, qui avait bien suivi le joueur, se saisit immédiatement du ballon, mais est vite plaqué par un attaquant du Flash. Le premier turn-over du match est signé Black Panthers et permet à l’attaque thononaise de revenir plus vite que prévu sur le terrain et en bonne position : sur les 35 yards du Flash.

Toujours menés de 6 points, Yannick Vanasse donne les instructions à Clark Evans. L’attaque thononaise est bien décidée à recoller au score. Protégé par une ligne offensive de qualité composée de Murilo Machado #54, Jan Raus #59, Jeremy Mansard #70, Jessy Sonnerat #71 et Alexandre Lopes #79, Clark Evans a le temps et surtout, il prend le temps sans sortir de sa poche de protection. Jefferson Alexandre #11 est démarqué. La passe est un peu longue. Jefferson se jette pour se saisir de la balle du bout des doigts et offre quatre nouvelles tentatives à son équipe grâce à cette magnifique réception. C’est ensuite Geoffrey Guffroy #33 qui porte le ballon trois fois d’affilés pour gagner au total 15 yards. Il ne reste que 5 yards à parcourir à l’offense pour revenir au score et pénétrer dans l’en-but. Jérémy Quervel fait mine de partir à l’intérieur et se retourne rapidement vers l’extérieur sur la ligne d’en-but. Clark Evans saisit l’occasion et lui lance la balle. Le receveur catche sereinement le ballon et se retourne pour faire passer le ballon derrière la ligne. Les Black Panthers recollent au score. 13 partout. La transformation est importante et c’est sans trembler que Damien Di Cursi fait passer le ballon entre les poteaux. Il offre pour la première fois de la rencontre l’avantage au Black Panthers. 13 à 14.

Nous rentrons dans le dernier quart-temps. Les minutes défilent rapidement en cette belle soirée de juillet. L’attaque de Paul Durand revient sur le terrain, plus motivée que jamais. La première action permet à l’offense du Flash de progresser de 15 yards et de pénétrer dans le terrain des Black Panthers. Le receveur François Brémond offre une nouvelle série de quatre tentatives en attrapant une belle passe d’une dizaine de yards. Le Flash est en bonne position pour inscrire soit les six points d’un touchdown soit les trois points du field goal. L’attaque du Flash semble avoir relâché la pression… peut-être trop rapidement. Le vent a tourné et les rôles se sont inversés. Sur cette nouvelle série, les linebackers thononais Mimoun Rahmouni #1 et Julien Conus #47 percent la ligne offensive courneuvienne et encerclent Paul Durand. Le Quarterback arrive à lancer sa balle, mais celle-ci est déviée en l’air par Rémy Perron #23 et est interceptée par Paolo Sargeni #6. Paolo tente de remonter le terrain et se fait plaquer sur la ligne des 50. La défense des Blacks s’est réveillée et l’offense s’apprête à revenir sur le terrain.

Les Running Back thononais ne cessent de tourner sur le terrain et déstabilisent la défense du Flash. D’abord Lucas Davoine #13 puis Johann Brunette #21 font le spectacle. Enfin Mathis Borget #28 et Geoffrey Guffroy #33 grapillent des yards. Les jeux de course fonctionnent, et même Clark Evans arrive à s’échapper pour gagner quelques yards. Il ne reste que cinq minutes avant le coup de sifflet final et l’attaque ne mène que d’un seul point. L’offense thononaise s’appuie alors sur leur receveur Damien Di Cursi #14 qui réceptionne une jolie passe de 30 yards plaçant l’attaque aux portes d’un nouveau touchdown. Il est temps de sortir leur arme secrète : Brice Jacques-André-Coquin #18 est seul en bout de ligne. Il arrive à se défaire facilement de son corner. Clark Evans bénéficie des bons blocs de sa ligne offensive, et particulièrement de Pierre Bergerolle #58 et Alexandre Lopes #79, pour prendre le temps nécessaire pour envoyer le ballon vers Brice qui continue de longer la ligne de touche avant de s’élancer de tout son long pour attraper la balle. L’action a été rapide. Le stade retient son souffle. Le Tight-end thononais Bryan Lonati #87 et le receveur Florian dell’Orto #32 sont au plus près de l’action. Ils explosent de joie au moment où l’arbitre lève les mains pour indiquer le touchdown. Le stade est en ébullition. Les Blacks Panthers, après avoir transformé ce troisième touchdown, mènent de huit points. Il ne reste que trois minutes au Flash pour faire la différence.

La défense des Black Panthers va devoir se montrer des plus puissantes pendant ces trois dernières minutes. Premier jeu du Flash : une course plein centre vite stoppée par Lionel Buttet #93. Sur le deuxième jeu, la passe extérieure de Paul Durand est presque interceptée par Rémy Perron #23. Il ne reste qu’un jeu pour permettre au Flash d’avoir quatre nouvelles tentatives. Paul Durand feinte la course, puis feinte la passe et s’échappe seul. Il prend de court la défense et est rattrapé in extremis par Valentin Roesh #4. La défense reprend son souffle et se prépare à vivre les deux dernières minutes les plus longues de la saison. La stratégie offensive du Flash est axée sur les courses extérieures et la première est vite bloquée par Nicolas Fleury #83. La deuxième course est arrêtée avant même que le running back ne prenne son élan par le puissant Mathieu Fayard #44 et l’imperturbable Antony Rodrigues #7. Troisième tentative et probablement la dernière action du match. Le défenseur Romain Maymi #50 se dégage de son vis-à-vis et vient perturber la passe de Paul Durand et Claudio Jacquin #8 dévie la passe du bout des doigts. La balle est dans les airs, Bryan Billy #17, futur joueur CFL, s’en empare. Le linebacker Arnaud Clavel #41 ouvre un boulevard à Bryan Billy en bloquant le dernier joueur du Flash.

Il ne reste que quelques secondes et moins de trente yards à parcourir pour Bryan Billy qui est désormais seul. Bryan Billy sur les trente, Bryan Billy sur les vingt, Bryan Billy sur les dix, TOUCHDOWN ! Damien Di Cursi #14 transforme l’ultime touchdown de la rencontre. 13 à 28.

Coup de sifflet final, les Black Panthers remportent le 26ème casque de Diamant. Les spectateurs thononais envahissent le terrain. Blacky nous offre sa meilleure performance pour célébrer cette victoire. C’est le président des Black Panthers, Benoit Sirouet, qui soulève le trophée devant une équipe au bord des larmes. Clark Evans #3 est élu meilleur joueur étranger de la saison et homme du match.

Une saison parfaite pour les Black Panthers. 12 matchs, 12 victoires et un quatrième titre.

(C) Julie GORSKY